Nous collaborons depuis 2016 avec Tania Clarke Hall, créatrice londonienne qui fabrique exclusivement des bijoux en cuir. Depuis peu, elle y associe également les perles de culture, pour un résultat étonnant, très graphique et chic.
Influencée par l’architecture, le design et la vie quotidienne, Tania Clarke Hall a développé un style de bijoux unique, à la personnalité forte et colorée. Des pièces d’exception ainsi que des pièces faciles à porter au quotidien, qui feront la différence.
Tous ses bijoux sont entièrement conçus et fabriqués dans son atelier de Londres, avec une découpe à la main, et l’application de pigments colorés ou de feuille d’or. Les cuirs, d’origine britannique ou italienne, sont soigneusement sélectionnés, et ne sont soumis à aucun traitement chimique (tannage végétal).
Les finitions sont impeccables, les bijoux se posent bien. Tania passe beaucoup de temps à peaufiner sa technique et les détails (fermoirs, volumes). Elle ne propose pas de nouveau modèle tant qu’elle n’a pas atteint le résultat attendu.
Tania a participé en 2020 à l’exposition « PEARLS » organisée à la galerie.
A cette occasion, nous lui avions posé quelques questions :
Quel est ton rapport à la perle ?
J’aime bien la perle car c’est un matériau naturel, comme le cuir.
J’adore sa blancheur et la nacre, la profondeur de la surface qui fonctionne bien en contraste avec le cuir.
Comment en es-tu venue à incorporer les perles dans ton travail ?
J’ai commencé il y a environ 18 mois, car j’avais envie d’ajouter quelque chose au cuir et car j’adore le monochrome, le graphique. Je voulais aussi jouer avec la tradition, avec les codes associés à la perle (Sloane Rangers, Rah).
Comment s’intègre la perle dans tes bijoux ? Quelle place a-t-elle ?
C’est une nouveauté pour moi. Quand j’ai voulu ajouter une autre forme, un autre matériau au cuir, la perle est devenue très évidente. Cela me permet d’associer un matériau précieux au cuir.
Peut-être qu’un jour je travaillerai aussi avec des pierres.
Comment sélectionnes-tu les perles ?
Je vais chez un fournisseur à Hatton Garden, à côté de mon atelier.
Ce sont des perles d’eau douce, originaires de Chine. J’adore les perles rondes et les perles « tear-drop », qui n’ont pas toujours la même forme ; cela ajoute une imperfection naturelle, comme pour le cuir où je ne peux pas tout contrôler.
Quel est ton processus de création et de fabrication ?
Je travaille les deux matériaux en même temps. Je joue avec la matière, j’expérimente. Les deux interagissent.
Mon premier bijou avec des perles a été la créole. J’avais cela en tête depuis longtemps. J’ai été inspirée par des tableaux de la période élisabéthaine, dans lesquels il y a des vêtements en cuir ornés de perles. J’ai pensé du coup ajouter des perles à un modèle de créoles, selon le même principe.
J’ai dû trouver des techniques de fabrication pour attacher les perles de manière solide et harmonieuse au cuir, comme cela est le cas pour chaque nouveau modèle, il y a un temps de mise au point. Tant que le résultat ne me satisfait pas, je continue à chercher.